Des forêts pour un arsenal méditerranéen : Toulon au XVIIIe siècle

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Résumé

Le bois constitue, sous l’Ancien Régime, la matière première essentielle de la construction navale. Les arsenaux, « entreprises xylophages » par excellence, dévorent, au gré de l’impulsion politique donnée à la Marine, une forte quantité d’un produit alors hautement stratégique.
Portant notre regard vers le port de Toulon (XVIIIe s.- début XIXe s.), nous vérifions combien les usages du bois sont multiples pour couvrir les besoins, directs et indirects, de ces entreprises (coques, mâts, barriques, aménagements intérieurs...). Ces besoins, divers et imposants nécessitent également l’organisation de l’espace portuaire : stockage et conservation des bois. L’approvisionnement du port soulève une série de questions eu égard les contraintes et handicaps liés à l’éloignement des grandes masses forestières, réservoirs vitaux pour les constructions et réparations navales. Quels sont les espaces de fourniture sollicités, les forêts consommées ? Le proche arrière-pays, les espaces continentaux, ainsi que d’autres domaines sont prospectés afin de couvrir les besoins. Toutefois une mutation semble perceptible au fil du XVIIIe siècle : une attention soutenue pour les proches horizons méditerranéens et plus lointains montrent les orientations nouvelles de l’arsenal pour contrôler les ressources stratégiques vitales.
A travers les marchés passés, apparaissent les fournisseurs, les intermédiaires, les pratiques commerciales, les réseaux mis en œuvre, les obstacles rencontrés aux différentes étapes de l’approvisionnement du port militaire et se dessinent progressivement les contours d’un espace portuaire en construction.


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