Article disponible : au format pdf : 5€ en revue au format papier : 12€
Les abeilles, présentes depuis 100 millions d’années, ont toujours occupé une place cruciale dans l’histoire humaine, comme en témoignent un usage du miel datant de la Préhistoire et le développement de l’apiculture au travers des siècles. Dès l’Antiquité, les Grecs et les Romains perfectionnent les techniques de l’apiculture : pratiquée pendant longtemps dans des ruches fixes (monoxyles) en liège ou en bois, en osier ou encore en poterie. L’évolution de l’apiculture est marquée par l’invention de la ruche à cadres au XIXe siècle, qui optimise la production de miel et facilite la transhumance vers des ressources mellifères parfois lointaines. Cette pratique a cependant des effets négatifs, tels que l’uniformisation des races d’abeilles, l’importation d’essaims et la transmission rapide de maladies. Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les apiers, enclos en pierre sèche, sont des vestiges d’une activité apicole ancienne et riche : les ruches en liège ou en bois y sont logées dans les cavités permettant de les protéger et d’optimiser la production. Cependant, malgré leur importance écologique et alimentaire, les abeilles sont gravement menacées par le changement climatique, les pesticides et des espèces invasives. Pour préserver l’abeille noire de Provence, espèce locale robuste mais délaissée, des initiatives de conservation sont menées. La relance de l’apiculture traditionnelle dans des ruches en liège peut aussi être envisagée pour préserver les essaims locaux, les reproduire et respecter l’équilibre écologique.
Je m'abonne pour recevoir les publications de l'association, j’adhère à l’association
en payant ma cotisation et je soutiens l’association en faisant un don.