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Le pin d’Alep est le résineux le plus abondant aux basses altitudes sur le pourtour ouest de la Méditerranée, et en particulier dans la région méditerranéenne française. Il a été exploité depuis l’Antiquité pour son bois, sa résine, ses propriétés médicinales et l’alimentation. Mais il a été délaissé à partir du milieu du XXe siècle, au profit d’espèces aux bois moins chers à produire et d’autres matériaux de construction, de produits chimiques remplaçant les extraits de résines, et de médicaments modernes. Le pin d’Alep a été récemment réhabilité en tant que bois d’œuvre en France, un espoir pour l’économie locale d’autant que la ressource augmente, comme le montre une étude récente dans les Bouches-du-Rhône. Mais ses autres usages restent confidentiels en France. Aux côtés de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Forêt Modèle de Provence a initié en 2022 une démarche de recherche de valorisation complémentaire du pin d’Alep, notamment dans le domaine cosmétique. Dans cette étude nous avons tenté la production d’une huile essentielle et d’un hydrolat d’aiguilles, avec comme ambition la recherche d’une possible valorisation des rémanents d’exploitation, ouvrant de nouveaux débouchés. Différentes méthodes et temps d’extraction ont été testés, et les produits obtenus ont été analysés pour évaluer leur composition chimique, et la présence de molécules intéressantes ou au contraire nocives. Les premiers résultats sont encourageants, montrant pour l’une des méthodes un potentiel en parfumerie d’ambiance, arôme alimentaire ou cosmétique, qu’il faudra confirmer par une étude à plus grande échelle. Plus généralement, la protection et la gestion de la forêt méditerranéenne passent par la valorisation de nombreuses espèces et, pour chacune, de leurs multiples usages potentiels.
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