Le dépérissement du pin sylvestre dans le sud-est de la France. Des interactions complexes entre climat, topographie, sol et parasites

Le dépérissement du pin sylvestre dans le sud-est de la France. Des interactions complexes entre climat, topographie, sol et parasites
  • Année : 2024
  • Auteur(s) : LEMAIRE J., VENNETIER M., PREVOSTO B., CAILLERET M., MARTY P.
  • Référence : T. XLV, n°2, 2024, pp. 137-152.
  • Mots-clés :  PINUS SYLVESTRIS (Pin sylvestre), PARASITE

Article disponible : au format pdf : 5€ en revue au format papier : 12€

Résumé

Le dépérissement des forêts s’accélère partout dans le monde, se traduisant par une baisse de leur productivité et une augmentation du déficit foliaire et de la mortalité des arbres. Ces processus dépendent d’interactions entre de nombreux facteurs biologiques (maladies, parasites, type et structure des peuplements…) et environnementaux (climat, sol, topographie) agissant à des échelles différentes, ce qui les rend difficiles à prédire et à déjouer. Notre objectif est de prédire, à l’aide de différents modèles statistiques, le déficit foliaire du pin sylvestre (Pinus sylvestris L.) dans le sud-est de la France, en grande partie dans un climat méditerranéen, à l’échelle de l’arbre et du peuplement. Pour cela, nous avons sélectionné 87 placettes représentatives des gradients régionaux de climat, sol, topographie et exposition, où 1740 arbres ont été étudiés. Nous avons mesuré leur déficit foliaire et leur croissance en diamètre, ainsi que les caractéristiques de leur environnement, et l’abondance de deux parasites majeurs du pin sylvestre : la chenille processionnaire (Thaumetopoea pityocampa) et le gui (Viscum album L.). Tous nos modèles font ressortir le rôle clé du gui et de la processionnaire dans le niveau de défoliation, mais surtout les très fortes interactions entre ces parasites, le bilan hydrique local (sol, topographie) et le climat des sites étudiés : le dépérissement est plus fort là où se combinent des conditions plus sèches et la présence des deux parasites. Cette étude montre qu’il est impératif de prendre en compte de nombreux facteurs biologiques et environnementaux pour comprendre et prédire les dépérissements forestiers, et notamment ceux qui contribuent au déficit hydrique à l’échelle locale.


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