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Parmi les différentes fonctions assurées par la forêt, son rôle hydrologique est souvent invoqué. La forêt ferait pleuvoir, jouerait le rôle d’une « éponge » qui restituerait ensuite l’eau de pluie aux rivières et aux nappes d’eau souterraine, favoriserait la recharge des nappes, préserverait la qualité des eaux, etc. Dans ce cadre, cet article présente ce qu’en sait l’hydrologue : (i) la forêt n’a pas d’incidence sur les précipitations ; (ii) elle évapotranspire plus que les autres types de couverts végétaux et diminue donc la recharge des nappes et le ruissellement par rapport à d’autres couverts végétaux moins consommateurs d’eau ; (iii) la forêt joue en général un rôle protecteur de la qualité des eaux, si on la compare aux activités agricoles. Lors de la reconquête de la qualité des eaux, il convient de tenir compte de l’importante inertie des bassins versants, les résultats ne devenant perceptibles que des décennies après l’arrêt des activités polluantes. Par ailleurs, en milieu aride ou semi-aride, la forêt peut entraîner, à long terme, la salinisation des eaux. En conclusion, la forêt dispose de nombreux atouts. Néanmoins, il convient d’apprécier justement ses bénéfices et impacts hydrologiques, notamment sur les bassins versants sensibles.
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