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Les fruitiers dits « méditerranéens », figuiers, amandiers, grenadiers, cognassiers, bien que présents dans nos assiettes et les terres du Midi depuis des millénaires, souffrent d’une certaine invisibilité. Au contraire de l’olivier, arbre emblématique de la Méditerranée, mais aussi de la vigne, aisément associés à l’Antiquité, ils semblent être les grands oubliés de l’histoire agricole qui nous est transmise, au point d’être exclus de la palette végétale d’un projet paysager dans une cour d’école nîmoise au motif qu’ils ne sont pas indigènes. A partir de cet exemple précis le statut actuel des fruitiers méditerranéens sera interrogé tout comme ce qu’il révèle du processus de sélection des plantes sur le critère d’indigénat en le replaçant dans un contexte où les espèces exotiques sont systématiquement pointées du doigt, considérées comme potentiellement envahissantes, au contraire du végétal local qui est, quant-à-lui, paré de toutes les vertus. L’histoire des fruitiers méditerranéens peut-elle nous aider à élargir la représentation que nous nous faisons à l’heure actuelle de l’origine des plantes, enfermée à l’intérieur des frontières ?
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