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Les cèdres ont une longue histoire ornementale dans les parcs et jardins de l’hexagone. Parmi les quatre espèces que compte le genre Cedrus, le cèdre du Liban, Cedrus libani, introduit en France métropolitaine à partir du XVIIIe siècle, et son très proche cousin le cèdre de l’Atlas, Cedrus atlantica, introduit un siècle plus tard, devinrent vite des essences prisées. Arbres de première grandeur, au feuillage toujours vert et à la silhouette conique caractéristique, ils sont des marqueurs importants des aménagements paysagers du XIXe. Les paysagistes de cette époque, dont l’influant Alphand, « grand jardinier » du Baron Hausmann, en préconisaient la plantation, isolés sur les pelouses ou en groupe. Leurs qualités esthétiques, étaient indissociables de leur forte valeur symbolique. Emblème de puissance depuis la Haute-Antiquité, toute belle demeure ou château se devait alors d’avoir un cèdre à proximité. Cette valeur symbolique fut entretenue à travers l’histoire par la littérature, des textes les plus anciens tel l’épopée de Gilgamesh, écrite par des sumériens il y a plus de 4000 ans, à nos auteurs classiques, tels Racine ou encore Victor Hugo. Le grand poète utilisera fréquemment la figure du cèdre dans son œuvre, aimant confronter sa force à la délicatesse des humbles plantes.
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