Le cèdre face aux aléas : aspects sanitaires

Le paysage sylvo-sanitaire du cèdre de l’Atlas est dressé à partir des observations récentes du Département de la santé des forêts (2007-2020) et des travaux de recherche en entomologie forestière menés à l’INRAE Avignon. Les problèmes sanitaires du cèdre observés en région méditerranéenne, sa principale région d’implantation en France, ne représentent que 20 % des signalements nationaux. Le Massif-central, territoire d’extension récent du cèdre, concentre le tiers des observations phytosanitaires. Près de la moitié des problèmes observés sont d’origine abiotique : gels, carence en bore, sécheresse… Les insectes et les pathogènes interviennent à un niveau équivalent. Le cortège entomologique est riche en espèces de l’aire d’origine du cèdre (tordeuse, pucerons, cochenille, hyménoptère séminiphage…) et des espèces autochtones (processionnaire du pin, scolytes...). Les pourridiés racinaires (fomes, armillaire) constituent le principal risque pathologique, notamment lors de l’implantation du cèdre dans des parcelles contaminées. En conclusion, quelques mesures de précaution sont indiquées afin de réussir l’implantation de cette essence, notamment en renouvellement de parcelles de conifères sinistrées (scolytes) ou dépérissantes, dans le contexte du changement climatique.