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L’arrivée du cèdre de l’Atlas en France est liée à la conquête de l’Algérie, où il a été identifié par Gabriel-Victor Renou. Après quelques introductions ponctuelles dans les années 1840, de grandes quantités de cônes furent importées dans les années 1860 à l’initiative de Charles-François Labussière, conservateur des Eaux et Forêts à Aix-en-Provence et de l’inspecteur François Tichadou, dans le cadre de la Restauration des terrains en montagne. Le cèdre fut d’abord semé, sur le mont Ventoux, dans les monts de Vaucluse, sur le petit Luberon, ainsi que dans les Corbières occidentales, où Théodore Rousseau constituait la forêt domaniale du Rialsesse. Dans ces massifs, le cèdre était au départ une essence annexe, utilisée sur de petites surfaces ou en mélange. Mais ce fut une réussite, et ces peuplements, qui se sont étendus dans les décennies suivantes grâce à de nouvelles plantations et à une régénération naturelle efficace, constituent aujourd’hui les principales cédraies françaises. Au XXe siècle, le cèdre bénéficia, comme d’autres essences, des financements du Fonds forestier national puis des aides européennes. Il fut notamment planté en bandes dans les taillis de chênes méditerranéens. Le gestionnaire doit aussi composer avec l’extension naturelle du cèdre, qui est bien visible mais pas toujours souhaitable. On estime aujourd’hui que le cèdre occupe en France une surface de 20 000 ha environ, principalement dans le Sud-Est.
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