En Europe occidentale et en particulier dans le Midi de la France, le concept de nature et les préoccupations de protection des éléments considérés comme naturels n’apparaissent pas clairement, aux niveaux public et législatif, avant les années 1820-1830. Cependant, dans la documentation disponible d’époques antérieures, des questions de ce type se posent et se débattent. Elles émaillent, par exemple, les archives des délits et conflits forestiers avant, pendant et après l’Ancien Régime et influencent les expertises, contrats et recommandations qui règlent le comportement des usagers des espaces boisés traités en tant qu’espaces communautaires ou communs. Qu’ils se nomment bois ou forêts, terres gastes ou vacques ou vaines, incults, défends, montagnes, ces espaces sont gérés collectivement et endossent des statuts alternants qui n’ont qu’une validité temporaire. Ces fonctionnalités et temporalités qui se complètent, rendent ces espaces précieux pour la bonne marche des territoires et pour la coopération interne et externe des sociétés rurales. Les récits de quelques affaires judiciaires forestières dans la colline varoise nous aident à comprendre les motivations des plaintes, les issues données aux procès et les prémices de réflexion et d’idées qui, somme toute, annoncent des comportements humains et des modèles de biodiversité très actuels
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