La fréquentation d’une forêt dépend-elle de sa notoriété ? Analyse d’une forêt publique peu connue à fréquentation diffuse, la forêt domaniale de Saint-Lambert (Vaucluse)

Cet article constitue une analyse d’une forêt publique peu connue, la forêt domaniale de Saint-Lambert (Vaucluse, Parc naturel régional du Luberon) où la fréquentation reste modeste sinon même confidentielle, au regard de ce qui se passe dans d’autres massifs relativement proches. Le potentiel de cette forêt se révèle pourtant élevé en termes de qualité paysagère et environnementale, d’éléments culturels patrimoniaux, mais aussi de possibilités pour les pratiques de pleine nature, comme la randonnée, le vtt, etc. La proximité de lieux de résidence et de séjour, n’implique pas ici une forte fréquentation, même si les usagers des communes alentour sont majoritaires. Son faible niveau d’équipement par rapport à la fonction d’accueil (tables, bancs, panneaux d’information etc.) ne semble pas être un frein majeur à sa fréquentation. Au contraire, les usagers enquêtés sur le terrain disent souvent rechercher ce type de forêt où la main de l’homme semble peu présente. L’article fait l’hypothèse que la faible notoriété du massif est largement responsable de sa fréquentation modeste. En l’absence d’une communication active de la part de l’ONF, des communes voisines, ou encore du Parc naturel régional du Luberon, celle-ci se fait en bonne part par l’intermédiaire des relations interpersonnelles et reste donc limitée.