Forêts publiques et sentiers de randonnée en Provence-Alpes-Côte d’Azur : quels liens ?

Outre son potentiel productif, la forêt est aujourd’hui reconnue pour ses fonctions sociales et récréatives, ce qui soulève des problématiques de gestion et d’aménagement, notamment dans les forêts publiques. Ces dernières sont des lieux récréatifs avec une entrée libre et il est donc compliqué de mesurer leur fréquentation. Cet article présente une partie du travail réalisé dans le cadre d’un partenariat entre l’Office national des forêts et le master Géomatique et conduite de projets territoriaux de l’Université d’Avignon visant à mieux appréhender la fréquentation des forêts publiques. L’hypothèse centrale est que puisque la fréquentation de la forêt se fait majoritairement via les sentiers de randonnées, alors leur densité peut être considérée comme un proxy de la fréquentation. La méthodologie suivie vise à croiser sous Système d’information géographique (SIG) les données de sentiers issues d’une plateforme collaborative en ligne avec les données des forêts publiques. Les résultats démontrent qu’en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) plus d’un tiers des sentiers passent en forêt publique, ce qui laisse supposer l’existence d’un lien fort entre ces deux éléments. Toutefois, ces résultats sont à nuancer puisque les rapports entre couverture forestière et sentiers en forêt publique varient fortement selon les départements. Cette analyse, menée à l’échelle de PACA a aussi été menée plus spécifiquement sur le nord du Lubéron dans l’optique de réaliser un portrait de territoire. Ce dernier montre que les sentiers de randonnées passent alternativement en forêt publique et en forêt privée, ce qui soulève la question de l’intérêt d’une collaboration entre acteurs privés et publics pour la gestion de la fréquentation.