Effets de la pollution à l’ozone sur la végétation de la Principauté de Monaco et sa périphérie

L’ozone, polluant atmosphérique le plus nocif pour la végétation, est très présent en région méditerranéenne. Le Groupe international d’études des forêts sud-européennes, en collaboration avec la Principauté de Monaco, a réalisé une campagne de mesures des concentrations en ozone et de relevés des dommages causés sur la végétation, sur une dizaine de placettes forestières réparties en Principauté de Monaco et sur ses communes périphériques. Les résultats de cette étude ont montré que les concentrations en ozone sont significativement plus élevées sur des sites d’altitude élevée, comme à Peille ou la Turbie, loin des sources d’émission des précurseurs d’ozone, à cause des brises thermiques de mer amenant les panaches de pollution formés au niveau des villes du littoral azuréen. Cette étude a permis de confirmer les forts niveaux d’ozone dans ce secteur et la présence marquée de dégâts foliaires afférents. Les pins d’altitude ont également montré un déficit foliaire plus marqué que les pins de la zone littorale, en partie dû au stress hydrique et à un sol rocheux assez pauvre. Les pins sont de bons indicateurs de la présence d’ozone tout en étant très sensibles au stress hydrique, ils pourraient donc être de très bons marqueurs du changement climatique.