La métamorphose d’un Portugal ébranlé par les incendies tragiques de 2017. De convulsions en refondation

En 2017, année de grande et longue sécheresse, le Portugal bascule dans une nouvelle réalité. En fin de printemps et d’automne, hors des périodes usuelles de risques majeurs de feu, deux journées connaissent une aérologie exceptionnelle et des incendies dévastateurs. Le 17 juin à l’occasion d’un puissant contexte orageux et le 15 octobre en marge de l’ouragan Ophelia, 112 personnes décèdent. Plus de 300 autres sont brûlées et blessées. Tous les records sont battus : ceux des plus grands incendies et celui du bilan annuel avec 540 000 hectares, bien au-delà des années noires de 2003 et 2005. Ce traumatisme national suscite une prise de conscience collective à tous les niveaux de la société, citoyens comme gouvernants et institutions. La question du feu s’impose comme une priorité nationale. Il en résulte d’innombrables mesures, ici recensées par revue de la presse portugaise. Elles concernent la mise en sécurité des populations rurales, tout comme la prévention par gestion du territoire, car il est désormais démontré que les moyens lutte se sont pas à même de contenir la menace des incendies en conditions extraordinaires.