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Effort et succès de chasse au sanglier en région Provence-Alpes-Côte d'Azur Une indispensable approche multifactorielle dans des milieux forestiers complexes

Effort et succès de chasse au sanglier en région Provence-Alpes-Côte d'Azur Une indispensable approche multifactorielle dans des milieux forestiers complexes

Effort et succès de chasse au sanglier en région Provence-Alpes-Côte d'Azur Une indispensable approche multifactorielle dans des milieux forestiers complexes
Année : 2018
Auteur(s) : RICCI J.C.
Référence : T. XXXIX, n°2, 2018, pp. 139-148.

Article en libre accès et téléchargement gratuit
Revue intégrale (format papier) d'où est tiré l'article disponible - Prix : 15 €


Résumé

Le sanglier connaît une expansion démographique importante depuis les années 2000 qui se traduit par des prélèvements à la chasse multipliés par 27 entre 1973/1974 et 2015/2016 en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les carnets de battue obligatoires mentionnent pour chaque jour de chasse et pour chaque équipe de chasseurs dans chaque département, de nombreux paramètres. Grâce à ces bases de données gérées par les six Fédérations départementales des chasseurs, on a pu calculer l'effort et le succès de chasse. En 2015/2016 pour prélever 70 000 sangliers il a fallu 55 000 « jours-battues », 600 000 « jours-chasseurs » et en moyenne il est prélevé 1,3 sanglier par « jour-battue ». Par ailleurs le succès de chasse est corrélé au nombre moyen de chasseurs par équipe et à la surface moyenne chassée par an, avec deux valeurs optimales respectivement de 15 à 20 chasseurs et de 1000 à 1500 ha. On constate la diminution du nombre moyen de chasseurs par équipe et la généralisation de zones interdites à la chasse qui risquent à terme d'accroître le développement des populations de l'espèce.
Dans un but prévisionnel, il est suggéré, l'actualisation de modèles mathématiques élaborés dans les années 1990-2000 et s'appuyant soit sur l'effort de chasse pour estimer les effectifs à différents pas de temps pendant la saison de chasse, soit sur la structure par classes de poids des femelles. L'accroissement calculé de la vitesse de croissance des sangliers entre les années 2000 et la période actuelle a une incidence sur l'âge atteint à la puberté (âge à la première reproduction), donc sur la dynamique des populations d'où la nécessité d'actualiser les modèles. Ces modèles devraient être considérés comme des outils d'aide à la décision pour adapter en cours de saison, l'effort de chasse quantitatif et qualitatif selon les unités forestières (unités de gestion) dans lesquelles les vitesses de croissance peuvent différer.
La discussion porte sur une nécessaire approche multifactorielle et multi-partenariale pour retrouver un nouvel équilibre en raison notamment des dynamiques forestières actuelles, des effets négatifs du changement climatique sur la productivité en fruits forestiers et en faune du sol, bases de l'alimentation du sanglier, des nouvelles méthodes préconisées en matière d'éclaircies du taillis de chêne vert, des difficultés sociales (ou sociétales) d'accroître encore plus l'effort de chasse et surtout des facultés « hors-norme » de cette espèce à s'adapter à un environnement changeant.

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