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Quand l’anthropologue n’enquête pas sur une société circonscrite dans l’espace et productrice d’un système technique particulier mais sur une pratique outillée commune à des groupes hétérogènes, numériquement restreints et simultanément concentrés en des sites différents pour exploiter de manière synchrone un même écosystème (suberaie), s’ouvrent alors les prémices d’une réflexion liée à la mobilité et aux transferts de savoirs contrastés. L’anthropologue fait alors face à un pliage de faits hybrides, qui témoignent des nombreux questionnements ici formulés. Car si la différenciation morphologique de l’outil d’écorçage est acquise et distinguait une région d’une autre, un groupe d’un autre, un savoir-faire d’un autre, une culture d’une autre, autour d’un même arbre : le chêne-liège de Méditerranée, comment en établir la monstration autrement que par de longues enquêtes in situ ? Comment dès lors comparer des systèmes techniques disparates quand de surcroit le milieu technique (pays ou région) du praticien n’est pas pourvu de suberaie ou ignorée de lui ?
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