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L’épisode du protectorat français sur le Maroc (1912-1956), grâce notamment à l’impulsion donnée par le général Lyautey, a constitué un formidable laboratoire d’expérimentation pour de nombreux domaines, dont le domaine forestier, le « cas marocain » se différenciant fortement des expériences algériennes et tunisiennes. En effet, les forestiers en poste au Maroc s’efforcèrent de ne pas commettre les mêmes graves impairs qui caractérisent les 70 premières années de l’occupation française au Maghreb. Aussi, grâce à une règlementation forestière, le bilan final, « sur le papier », à la veille de l’Indépendance peut paraître flatteur ; c’est notamment le cas pour les suberaies, qui, après seulement 40 années de gestion forestière, étaient en grande partie régénérées et mises en production. Néanmoins, notre petite recherche, basée sur l’analyse des documents administratifs du Protectorat, montrera au final combien ce bilan peut s’avérer en grande partie « tronqué » ; nous relevons en effet d’importants problèmes de régénération des peuplements (toujours d’actualité) ainsi que l’absence, sur place, d’un tissu industriel capable de transformer la ressource locale en liège.
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