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Depuis, 2008, un Réseau caprin pastoral méditerranéen s’est constitué entre services pastoraux de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon et Corse afin de rénover les références de la valorisation des parcours par les chèvres. En région méditerranéenne, les troupeaux caprins se déploient largement dans la « forêt méditerranéenne », cette mosaïque de taillis, de clairières, de garrigues ou de maquis qui leur fournissent une abondante ressource ligneuse. La contribution des parcours à la ration du troupeau peut alors atteindre jusqu’à 80 % de l’alimentation annuelle : l’élevage caprin transforme, littéralement, la broussaille en fromage. Les suivis réalisés sur une douzaine de fermes de référence montrent qu’un pâturage prudent conduit en gardiennage permet un renouvellement durable de la strate arbustive de 0,4 m à 1,5 m de hauteur fournissant l’essentiel du pâturage des chèvres. A l’inverse, il est possible aussi d’obtenir un impact très fort qui tend à épuiser les arbustes dans un objectif de débroussaillement. Ainsi c’est par un pilotage précis, différencié selon les objectifs, en partenariat avec les gestionnaires de la forêt, que l’élevage caprin peut réinvestir la forêt méditerranéenne, cette fois en accord, et parfois à la demande, des forestiers.
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